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La cartographie.

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La cartographie est l'une des spécialisations les plus importantes de la topographie. Alors qu'est-ce qu'une cartographie?. Et quels sont les types de cartographie?
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1 Quel cartographie?

L’information cartographie procède de tous les phénomènes auxquels on peut attacher une localisation. Domaine infini que l’on pourrait étendre selon sa spécialité de la molécule jusqu’à la galaxie... La cartographie limitera son champ d’exploration aux aspects naturel et anthropique de notre environnement, ce sont les données géo-spatiales au sens large du terme. Puis elle s’appliquera à concentrer sélectivement l’attention sur une partie de ces phénomènes afin de communiquer une certaine expression du Monde. 

2 QUELLE DÉMARCHE ? 

Certains phénomènes topographie  et La Géodésie sont régis par des lois générales qui permettent de les décrire entièrement à l’aide de quelques paramètres mathématiques simples (Ex : Un flux de véhicules entre deux villes). D’autres phénomènes n’obéissent dans leur intégralité à aucune loi connue, ils sont dits aléatoires et leur connaissance sera du ressort de l’information, c’est-à-dire d’une description qui tendra à être aussi fidèle et complète que possible. 
Le Monde réel n’a d’existence que pour autant que l’observateur est capable de l’appréhender par ses sens et son intellect pour formuler une « représentation » des phénomènes c’est-à-dire définir au niveau qualitatif, quantitatif et temporel un état observable. Cet observateur, généralement un spécialiste, mettra en œuvre des techniques de saisie (systèmes de codage) adaptées à la nature des phénomènes, qui lui permettront d’acquérir l’information et de la fixer sur un support (papier, magnétique, photosensible, CD, etc...). 
Selon le système de codage choisi et son niveau de discrimination, les données brutes seront directement exploitables par le cartographe ou bien devront 
Faire l’objet d’une interprétation préalable par le spécialiste qui pourra alors établir des maquettes. 
L’information géographique sous forme de données brutes ou de maquettes est transmise au cartographe qui va l’interpréter grâce aux techniques carto/graphiques et élaborer une transcription graphique accessible à l’utilisateur (on dirait maintenant une « modélisation Géodésie ») en n’imposant à ce dernier qu’un petit nombre de règles préalables (la légende). 
Enfin le lecteur pourra, en décryptant la carte, extraire l’information et recréer un modèle mental aussi proche que possible du phénomène réel. De la qualité de la carte dépendra la valeur de cette dernière démarche. 
Encore un mot sur la qualité du produit cartographique. Dans les chapitres qui vont suivre seront développés les méthodes, les clés de l’élaboration de la carte; elles feront plus souvent appel à la technique (avec tout ce que ce mot implique de connotation roturière) qu’à la science pure. Cependant en tant que cartographe acceptons notre modeste condition de technicien ; car, si la fabrication d’une carte implique une stricte application des règles établies, ces dernières permettront seulement de réaliser une carte sans faute majeure mais pas forcément une bonne carte. La différence tiendra à ce je ne sais quoi, fruit de l’expérience, du talent et d’un soupçon de chance qui sont les paramètres additionnels de toute science appliquée. 

3 LES DIFFÉRENTS LANGAGES CARTOGRAPHIQUES 

3.1 Des cartes pour quoi faire ? 

L’étendue du domaine de l’information géographique et la variété des méthodes employées pour la traduire ont engendré une profusion de cartes de toutes natures. 

CARTES POUR VOYAGER 

Apied... en voiture... en avion... ou pour faire la guerre, autre moyen de voir du pays... 

CARTES POUR GÉRER L’ESPACE 

Allouer des terres, les taxer, en prévoir l’aménagement. 

CARTES POUR DÉVELOPPER LA CONNAISSANCE GÉOGRAPHIQUE 

Description fidèle de l’environnement ou évaluation des activités humaines et de leur évolution. 

CARTES POUR RÊVER 

Carte de l’Île Utopie (Thomas More 1516), carte du Tendre (Mlle de Scudery, XVIIe) et plus proche de nous, carte du Monde vu par Reagan ou de l’Europe des pêcheurs espagnols ! 

CARTES POUR MENTIR

 ... par exemple, l’art et la manière de réaliser un découpage électoral favorable ou d’élaborer une discrétisation astucieuse des données afin de mettre en valeur certains aspects des phénomènes en atténuant les autres. 
Cette énumération par finalité de produits comporte pour chaque thème des cartes d’essences très Diverses qui ne constitue pas une véritable classification. Par exemple, gérer l’espace comprend à la fois le Cadastre, cartes très détaillées à grande échelle et les POS, carte de traitement à petite échelle. Voyager en avion ou en auto n’exigent pas les mêmes documents. 

3.2. Classification des cartes 

Une classification doit regrouper des individus selon leurs caractères fondamentaux, soit en considérant le contenu, soit le mode d’expression  (le contenant). 

3.2.1 Classification selon le contenu 

La polémique sur ce sujet est aussi ancienne qu’aiguë, aussi pour éviter d’aggraver le débat ne seront retenues que deux classes principales : 
  •  LES CARTES TOPOGRAPHIQUES 
Sur lesquelles figurent essentiellement les résultats des observations directes concernant la position planimétrique et altimétrique, la forme, la dimension et l’identification des phénomènes concrets fixes et durables existant à la surface du sol (aspect descriptif de la physionomie du terrain). 
Échelles du 5 000 au 100 000 selon le degré de développement du Pays. 
  •  LES CARTES THÉMATIQUES 
Qui représentent, sur un fond repère, des phénomènes qualitatifs ou quantitatifs concrets ou abstraits circonscrits et limités par le choix d’un ou plusieurs sujets particuliers. 
Parmi les cartes thématiques, on peut effectuer un classement par thèmes, par exemple des cartes : 
 Physiques : Géophysique, Géologique, Géomorphologique, Pédologique, Hydrologique, 
Climatologique, Météorologique، système GPS 
- Biogéographiques : Phytoécologique, Zoologique, Écologique. 
- Géographie humaine : Démographique, Sociologique, Politique, Administrative, Historique, Culturelle. 
- Économique : Agricole, Industrielle, Transport, Commerce. 
LIVRE Géographie générale : Cartes générales aux petites échelles. etc... 

3.2.2 Classification des cartes selon le mode d’expression 

On peut définir trois types de cartes, suivant le degré de lecture choisi pour transmettre l’information, qui correspondent à trois modes d’expression. 
  •  DEGRÉ ÉLÉMENTAIRE DE LECTURE, LA CARTE D’INVENTAIRE (OU DESCRIPTIVE) 
Le lecteur utilise la carte comme une simple banque de données, elle sert de mémoire artificielle permettant d’extraire des informations (Ex : Qu’y-a-t-il en tel point ? tel critère correspond-il à tel point de la carte ?). 
  • DEGRÉ MOYEN DE LECTURE, LA CARTE DE TRAITEMENT (OU D’ANALYSE) 
Ce type de carte permet à l’utilisateur de traiter l’information, c’est-à-dire faire des comparaisons, créer des groupements homogènes, quantifier certains groupes, découvrir des relations spatiales, grâce au travail de traitement préalable réalisé par le cartographe lors de l’élaboration de la carte. 
- Vision fine et vision globale seront nécessaires pour analyser l’image. 
Les caractéristiques de cette carte seront : 
 Un nombre limité de composantes à ce qu’il est possible de mémoriser pour permettre le traitement (le cartographe devra donc au préalable interpréter et sélectionner les données).
 L’exhaustivité pour chaque composante.
 Un fond repère réduit aux informations nécessaires à la localisation des données thématiques. 

  • DEGRÉ SUPÉRIEUR DE LECTURE, LA CARTE D’INFORMATION ET LA CARTE DE SYNTHÈSE 
Ces cartes ont pour but de communiquer l’essentiel de l’information par une vision globale de l’image graphique en la rendant immédiatement mémorisable. 
  • LA CARTE D’INFORMATION OU CARTE « MESSAGE » 
Transmission de données sélectionnées, fortement simplifiées et extrêmement schématisé dans la forme. Destinée à un public peu averti (journal, usage scolaire...) 
  • LA CARTE DE SYNTHÈSE OU TYPOLOGIQUE 
Analyse et traitement de données complexes aboutissant à la schématisation de plusieurs com posantes. 
Cette synthèse est destinée à mettre en valeur les traits dominants des phénomènes et d’établir de grandes liaisons relationnelles pour permettre au spécialiste ou au dirigeant de préparer facilement des éléments de décision. 

4 ÉVOLUTION DU TERME « CARTOGRAPHIE » 

Le concept d’information géographique et les classifications qui s’y rattachent sont d’origine récente. 
Pendant des siècles les termes, géographie, cartographie, topographie, ont été plus ou moins confondus. 
Ptolémée définissait la géographie comme « la représentation graphique de la totalité des parties connues de la Terre avec tout ce qui y figure ». 
L’École Militaire en 1938 considérait que la topographie « est la science qui a pour objet l’établissement et l’emploi des cartes». L’ONU en 1949 donnait de la cartographie la définition suivante « c’est la science qui traite de l’établissement des cartes de toutes sortes. Elle englobe toutes les phases de travaux, depuis les premiers levés jusqu’à l’impression finale des cartes ». 
Cette confusion est surtout due aux méthodes artisanales qui ont longtemps prévalues dans l’établissement de la carte. Chaque spécialiste quel que soit son domaine de compétence propre interférait tout au long du processus d’élaboration du produit, jouant tour à tour et selon les nécessités le rôle de géographe, géodésien, topographe ou cartographe. 
Il a fallu attendre les progrès technologiques de ce dernier quart de siècle pour séparer les tâches, assigner définitivement à chacun sa place et clarifier du même coup les concepts. 

5 PERSPECTIVE SUR LA CARTOGRAPHIQUE (d’après J. MORISSON) 

L’avènement des techniques informatiques précipite la cartographie dans une révolution qui est la plus rapide et la plus complexe de son histoire car elle affecte l’ensemble de son développement, depuis la saisie et l’interprétation des données jusqu’au mode de fabrication. 
Nous n’avons pas d’expérience préalable sur laquelle baser nos prédictions, les évolutions antérieures n’ayant toujours été que partielles et progressives, aussi notre avenir peut paraître incertain et nébuleux. 

QUELLES CARTES POUR DEMAIN ? 

La réponse permettrait de cerner les nouvelles frontières du domaine cartographique et par corollaire le rôle du cartographe. Les tendances qui se dégagent des expériences de cette dernière décennie permettent d’avancer quelques hypothèses. 

UNE CARTOGRAPHIE DE SPÉCIALISTE 

La diversification de l’information géographique, la rapidité d’accès et de traitement des données, l’automatisation de l’édition sont autant de facteurs qui tendent à faire abandonner la carte unique à usages multiples au profit de produits variés, réalisés « sur mesure » pour des besoins spécifiques. On devrait aboutir à des produits beaucoup plus simples, plus diversifiés, de longévité réduite, qui se présenteraient sous trois formes : 
 des données numériques que l’utilisateur pourra traiter lui-même. 
 des images cartographiques diffusées par télétransmission et reçues sur des récepteurs graphiques ou vidéo. 
 des documents divers reproduits sur « papier » ; cette dernière forme demeurera pour longtemps encore le moyen de grande diffusion et de conservation le plus usité. 

UNE CARTOGRAPHIE PRODUITE PAR L’UTILISATEUR 

Le client non cartographe qui disposera de moyens « électroniques » adaptés pourra fabriquer sa propre carte. 
Soit à partir de produits cartographiques numériques « types » qu’il se contentera d’éditer, ou d’adapter et d’enrichir de ses propres donnés si le système et ses compétences le permettent. 
Soit de traiter et d’éditer ses données sous une forme originale à partir de logiciels de traitement cartographique qui lui seront fournis. Cette nouvelle éventualité suppose que le cartographe mette à la disposition du public des produits numériques de haute qualité, fiables et facile d’emploi. 
Elle nécessite, par ailleurs, une connaissance suffisante des fabricants de logiciels en ce domaine pour élaborer des outils cartographiques dignes de ce nom et une formation de l’utilisateur dans les techniques nouvelles et traditionnelles. 

QUEL SERA LE DOMAINE CARTOGRAPHIQUE ? 

Je ne pense pas que la révolution technologique modifie fondamentalement le domaine du cartographe. 
L’interprétation des données, puis l’élaboration du produit demeureront de sa compétence, la démarche seule évoluera en fonction des nouveaux outils. 
En effet, le traitement informatique nécessite de la part du cartographe une nouvelle approche dans l’interprétation des phénomènes géographiques. L’application des « recettes acquises » ne suffit plus, il devra apprendre à dissocier les caractéristiques de l’objet de leur représentation graphique et s’astreindre à une analyse typologique fine ainsi qu’à une structuration rigoureuse de l’information. Par corollaire il devra, plus quejamais, être exigeant sur la nature des données qui lui seront transmises sous peine de ne pouvoir les traiter, voire les déchiffrer. Sur le plan de l’élaboration du produit, tout cartographe était capable de maîtriser aisément la chaîne graphique (essentiellement manuelle) et les contraintes liées aux méthodes de reprographie. 
Il se trouve maintenant assujetti, dès la mise en forme de la carte, à un nouvel outil qu’il ne manœuvre pas directement, et sur lequel l’intervention opportune et ponctuelle est inefficace. L’ordinateur pilote à sa place mais, s’il libère la main du cartographe, il lui demande en contrepartie de concevoir d’emblée tous les paramètres de la mise en œuvre jusqu’au moindre détail. Par le passé, une mauvaise élaboration donnait une carte médiocre; aujourd’hui elle donnera un résultat incohérent, voire rien du tout. 

PROFIL DU CARTOGRAPHE 

L’analyse qui précède induit deux réflexions : les relations du cartographe avec l’informatique et les relations de l’utilisateur avec le cartographe. 

CARTOGRAPHE ET INFORMATIQUE 

La dépendance du cartographe vis à vis des techniques nouvelles, encore peu conviviales, peut laisser ? croire qu’il devra se transformer en informaticien teinté de culture cartographique. Je ne le pense pas. 
Exige-t-on actuellement qu’il soit reprographe ou imprimeur ? 
Le cartographe devra évidemment posséder des bases suffisantes en informatique (la nature des données, leur stockage, la structure des logiciels, des notions de programmation...), pour traiter et traduire les informations, appréhender les difficultés techniques et pour communiquer facilement avec l’informaticien charger d'assurer le bon fonctionnement du système. Mais l’essentiel de sa culture ?cartographique initiale ne sera pas remise en cause. 
En effet, l’évolution technologique n’a en rien changé les facultés psychologique et physiologique de l’utilisateur qui reçoit le message et en extrait l’information ; ce qui assure la pérennité des règles du langage graphique et de la conception du vecteur de cette information. Sur le plan technique 
Le cartographe devra donc assimiler, comme aujourd’hui, toutes les connaissances de base de la cartographie «traditionnelle ». 
Nous avons vu plus haut que l’élaboration du produit nécessitait de nouvelles qualités d’analyse et plus de maîtrise dans le pilotage des appareils. 
Ces contraintes nouvelles ne font qu’accroître la nécessité de posséder déjà parfaitement toutes les connaissances fondamentales en cartographie. Ce sera également à l’aide de cet acquis qu’il pourra juger pleinement de la valeur du produit dont la machine aura accouché. 

L’UTILISATEUR ET LA CARTOGRAPHIE 

Si l’utilisateur se substitue au cartographe, tout du moins pour certains traitements et pour l’édition, cela va nécessiter un programme important de formation pour des personnes de toutes générations. Éducation « scolaire » pour former les jeunes à la connaissance des produits nouveaux et à leur utilisation, enseignement et recyclage pour adultes afin de les rendre aptes à utiliser les techniques mises à leur disposition. Cela suppose la mise en place de structures et de moyens qui n’ont pas encore, à ma connaissance, de réalité concrète. Il serait urgent de s’en préoccuper, car actuellement on voit proliférer dans les publications de plus en plus de mauvaises cartes réalisées par des non cartographes qui pensent que le savoir-faire de la machine peut se substituer à celui du cartographe, incités en cela par des vendeurs de logiciels peu scrupuleux dont les produits ne sont pas toujours adaptés aux besoins.

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